C’était à l’occasion de la sortie du dernier opus de la saga Wonder, l’extraordinaire Monster Boy et le royaume maudit, créé par les français de Game Atelier en 2018, la France étant décidemment le meilleur producteur de jeux jap Sega des années 80-90 en ce moment^^
Comme nous n’avons pas de topic dédié à cette vénérable, fantastique et foutraque saga Segasiène, je vous propose donc un petit retour sur cette épopée incroyable, de ses origines à son évolution étonnante, tant en termes de gameplay que de continuité sur de multiples machines.
Etant donné que c’est le bordel et que je souhaite proposer un topic qui éclairci la situation, je vais prendre le temps de réaliser le nombre de posts adéquats pour éviter de tout surcharger en un seul bloc.
Allez zou, on y va, tout va bien se passer, qu’est ce qui peut mal se passer, au début, c’est toujours simple non ?
Non, en effet, dès le début de la saga, c’est le foutoir le plus absolu. Alors commençons « simplement ».
Aux origines, Wonder Boy est un jeu d’arcade, développé par Escape (aujourd’hui Westone Bit Entertainment) pour le compte de Sega et qui a connu un petit paquet d’adaptations sur consoles et micro de l’époque. Le jeu est difficile, jeu d’arcade oblige et impose un rythme intense au joueur, le forçant à progresser rapidement sur un chemin semé d’embûches, avec un héro au comportement alimentaire inquiétant : si vous ne manger pas de fruits pendant plus de 30 secondes, un décès rapide mais inéluctable vous attend. C’est là bien sûr l’astuce des développeurs pour pousser le joueur à avancer de façon frénétique et à perdre rapidement des vies ^^

La borne d’arcade originale

Petite anim de la version d'origine
De ce fort sympathique jeu et de son succès va naitre une floppé d’adaptations et c’est à partir de là que les ennuis commencent. J’évacue immédiatement le cas Adventure Island, appelé Takahashi Meijin No Boken Jima 高橋名人の冒険島, version Famicom, portage donc du premier Wonder Boy vers la Famicom qui conduit à la branche sœur des Adventure Island. Je vous invite à consulter la biographie de Takahashi Meijin chez Pix n Love pour vous renseigner sur cette figure importante du JV au japon à la fin des années 80, début 90.
Sega a ainsi accepté que la licence soit adaptée pour sortir sur une machine Nintendo. A partir de là, la saga indépendante de Wonder Boy va émerger, sous la houlette de la figure de Meijin et restera un mélange d’action et de plateforme très agréable et sera au final plus fidèle au Wonder Boy séminale que la branche officielle qui partira vers d’autre mécaniques de gameplay !! Vous suivez, ça va ?

Allez pour se détendre, une petite jaquette de Famicom, ça fait toujours plaisir

Quasi toujours un succès les boites jap de cette époque
Pendant de temps, les adaptations sur Commodore 64, SG-1000, Mark III/Master System s’enchaînent et c’est déjà le foutoire. Le jeu s’appelle donc Wonder Boy sur toutes les machines et en Europe SAUF la version Famicom/Nes, qui devient donc Adventure Island ET la version Mark III qui devient Super Wonder Boy (ben oui, le jeu sur Mark III est plus beau que sur SG-1000, donc c’est super, mais rien à voir avec la super Famicom, ok ) vous suivez ?

Wonder Boy ワンダーボーイ SG- 1000
Et on enchaîne donc avec:

Super Wonder Boy Mark III / Master System
Bon, respirez un coup, ce n’est que le début, on en reste là pour la première étape. Amusez-vous bien sur Monster Boy (c’est le dernier sorti celui-ci, vous suivez ?) car si le jeu est aussi bien et a pu naitre aujourd’hui, c’est en partie grâce/à cause du bordel total de cette licence, que Sega a géré en mode yolo de compétition. La suite très vite.